PRESENTATION DU PROJET YOUTH LEAD ADVOCACY

28
Nov
Projet Youth Lead

En Côte d’Ivoire, l’éducation de la jeune fille est menacée par des cas de grossesses souvent recensés en milieu scolaire. En 2018 seulement 23% des femmes utilisaient les méthodes de contraception. Les jeunes filles concernées par ces grossesses non désirées sont contraintes pour la plupart d’abandonner leurs études. Et dans le pire des cas, ces grossesses se soldent par des invalidités ou des pertes en vies humaines, souvent causées par des avortements provoqués et pratiqués dans des conditions clandestines. Selon les chiffres communiqués par la direction stratégique de la planification et des statistiques du ministère ivoirien de l’éducation nationale, pour l’année scolaire 2016-2017, 4 471 cas de grossesses en milieu scolaire ont été enregistrés. Dans le détail, 1 153 filles âgées de 09 à 14 ans, 2 393 de 15 à18 ans, et 920 jeunes femmes de plus de 19 ans sont tombées enceintes au cours de cette période. En ce qui concerne l’année scolaire 2017-2018, le rapport rendu public par la Direction des stratégies, de la planification et des statistiques du ministère ivoirien de l’éducation nationale révèle que 127 filles de 12 à 15 ans, du primaire sont tombées enceintes au cours de l’année 2017-2018, contre 139 en 2016-2017 soit une baisse de seulement 12 cas de grossesses au primaire. Dans le secondaire général, 4 034 cas de grossesses ont été enregistrés entre 2017 et 2019.

Au vu de ce constat, CARE Côte d’Ivoire et PSI Côte d’Ivoire ont sollicité des partenariats avec des associations de jeunes dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Youth Lead » avec l’appui de Sall Family Foundation. Ce projet vise à accompagner les jeunes et les adolescents dans leurs démarches d’accès à la contraception et d’exercer pleinement leur droit à la santé, libres de toute discrimination, stigmatisation, contrainte et violence à travers diverses activités de plaidoyer, qui sont élaborées et mises en œuvre par ces associations de jeunes dans les localités de Bouake, Yamoussoukro, Daloa et Méagui.
A Yamoussoukro, la mise en œuvre du projet est assurée par le Mouvement Ivoirien des Droits de la Jeunesse (MIDJ) à travers des activités de plaidoyer et de sensibilisation. Les objectifs poursuivis par le MIDJ au cours de ces interventions sont :
• Objectif 1 : D’ici fin mars 2019, améliorer la communication sur l’existence des SSSU/SAJ et les services offerts, mener des actions de communication auprès des autorités sanitaires, administratives et autres acteurs, sur l’existence des SSSU/SAJ afin d’améliorer les prestations offertes à travers les activités de coaching sur la qualité des services.

•   Objectif 2 : D’ici fin 2019, obtenir un engagement de la SOGEPIE pour l’octroi de nouveaux locaux au SSSU/SAJ 2 de Yamoussoukro tout en mobilisant des ressources financières afin d'équiper les SSSU/SAJ en matériel médical et moyen de mobilité pour une meilleure prise en charge des usagers

Le Projet s’étend de mars à décembre 2019 pour un financement de 12.000.000frs CFA.